Jusqu'à ce que, le mercredi 22avril 2015, au cours de l'émission ''Vérités de sport'' sur Radio Côte d'Ivoire, Sereso Geoffroy Gonzaroua Dié dit Serey Dié, rompt le silence. Le milieu de terrain du Vfb Stuttgart (Bundesliga allemande) a confirmé les rumeurs. Il a aussi donné les raisons pour lesquelles nos chers pachydermes ont depuis ce temps gardé le silence sur cette affaire. «Nous n'avons pas reçu notre prime, alors que nous avons gagné la Can. Nous n'en parlons pas parce que nous ne voulons pas que les Ivoiriens pensent que nous venons en sélection pour de l'argent. Mais nous avons joué et nous avons gagné, donc il faut qu'on nous donne ce qui nous a été promis. C'est notre dû. Nous ne quémandons pas», a-t-il déclaré sur les antennes de la radio nationale.

Mais il ne s'est pas arrêté là. Serey Dié a surtout dit tout son agacement en suspectant des mics-macs autour du retard accusé par les primes. « Le Président de la République avait déjà décaissé l'argent, donc il faut qu'on nous paye. Parce que depuis, on nous fait tourner. Tantôt on nous dit que les virements ont été faits, tantôt on nous dit que ça va être fait dans quelques jours. J'avoue que c'est frustrant. Entre nous, on en parle et ce n'est pas juste que nous ne recevions pas notre prime alors que l'avons méritée. Que celui qui doit payer notre prime le fasse», a-t-il fustigé.

C'est à ce niveau qu'il y a problème. Qui est ce ''on'' qui fait languir nos braves champions, en jurant les jours pairs, que ''les virements ont été faits'' pour, après, promettre les jours impairs, que ''ça va être fait dans quelques jours''? Qui veut entraîner Serey Dié et ses camarades dans un tel jeu éléphantesque, une sorte de colin-maillard sportivo-financier où ils n'arrivent pas à bien identifier celui ou ceux qu'ils recherchent vainement pour récupérer leurs primes? Bien avant que Serey Dié ne mette le pied dans le plat, une petite guerre de cagoulards sur fond d'intimidation avait lieu entre le ministère des Sports et la Fédération ivoirienne de football. Puis les responsables eux-mêmes ont, par la suite, pris le relais. «Ce que vous avez lu dans la presse (Ndlr: l'affaire de primes impayées) n'est pas faux. Ce ne sont pas des rumeurs. Il y a une question de primes en cours. Ce que nous constatons, c'est que certains joueurs et encadreurs n'ont toujours pas perçu une partie de leurs primes», avait déclaré Sory Diabaté, premier vice-président de la Fif. «Le ministre de la Promotion de la jeunesse, des sports et des loisirs a saisi la Fédération ivoirienne de football (Fif) aux fins de vérifier l'information et partant, obtenir d'elle la liste des concernés et les montants dus. A ce jour, cette requête est restée sans suite au point qu'il conviendrait de s'interroger sur les motivations réelles des instigateurs de ces rumeurs. Aussi, le ministre se réserve-t-il le droit de poursuivre devant les juridictions compétentes les auteurs de ces allégations tendant à porte (...)

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