50 millions de Ouattara aux victimes d'Abobo : Des concernés dénoncent une répartition exclusionniste - Le maire Adama Toungara accusé
- Source: Soir Info
- Date: sam. 18 avr. 2015
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Le jeudi 16 avril 2015, nous sommes joints par plusieurs victimes qui dénoncent un arbitraire voir une « exclusion » dans le partage des 50 millions de Ouattara aux victimes de la crise ivoirienne, dans la commune d'Abobo. Selon elle, cinq associations de victimes se sont accaparées le don du chef de l'État, alors que la commune abrite plusieurs associations et groupements de victimes de la crise.
Il s'agit de la Fédération nationale de la crise postélectorale en Côte d'Ivoire (Fenavipel-ci) de Mamadou Soro Midjo, de l'Ong Justice et renouveau dans un univers de coopération et d'intégration (Ong-Jeruci) de Sylla Aboubakari, l'Association des familles de sept femmes tuées, du Collectif des victimes de 2000-2004 dirigée par Mme Sira Dramé, conseillère municipale à la mairie d'Abobo et l'Association des enfants des personnes décédées de Yéo Sibiri.
Selon des informations confirmées par le président de l'Ong Jeruci, la répartition a été faite par le maire de la commune, le ministre Adama Toungara, en présence du préfet d'Abidjan, au cours d'une réunion, le mercredi 15 avril. Toujours selon ces informations, les familles des sept femmes ont empoché la somme de dix (10) millions Fcfa, Yéo Sibiri : deux (2) millions Fcfa, Sira Dramé : trois (3) millions Fcfa, Soro Midjo : dix-sept (17) millions Fcfa et Sylla Aboubakari : vingt (20) millions Fcfa.
Si la part des familles des sept femmes a été confirmée par le président de l'Ong-Jeruci, ce dernier et les autres que nous avons joints par téléphone, excepté Mme Sira Dramé, ont démenti les montants qui seraient alloués à leur structure respectives. Cependant, ils ont refusé de dévoiler la somme qui leur est revenue. « L'important, ce n'est pas le montant, mais c'est ce qu'on va en faire », ont laissé entendre Sylla Aboubakari que nous avons rencontré à son bureau, à Abobo, jeudi et Soro Midjo avec qui nos avons échangé par téléphone, vendredi.
Ils ont rassuré que les victimes de leurs organisations bénéficieront chacune de cet argent. «Mais, on ne va pas distribuer l'argent comme cela. Nous allons le faire fructifier. Il est déjà déposé dans une banque. Cela permettra également de faire fonctionner la structure », a déclaré Soro Midjo. Dans cette affaire, les victimes issues d'autres organisations ont été exclues.
« cinq millions par responsable d'association »
Il s'agit entre autres de la Confédération des organisations de victimes de la crise ivoirienne (Covici) et du Collectif des victimes de Côte d'Ivoire (Cvci). « Nous n'avons pas été associés à cette action. Le maire Toungara a choisi les associations qui sont liées à la mairie », a déclaré par téléphone Soumahoro Drissa, président du Covici que nous avons joint vendredi. Quant à Iss (...)
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