Football - Eléphants / Giovanni Sio : « J'ai tourné la page »


(Photo d'archives)
  • Source: sport-ivoire.ci
  • Date: mar. 31 mars 2015
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Conspué après un Grèce-Côte d'Ivoire de triste mémoire où il fut cloué au pilori par les observateurs locaux, Giovanni Sio a retrouvé la sélection nationale avec le regard tourné vers l'avant et l'envie de progresser.

Giovanni Sio, comment avez-vous vécu la CAN Orange 2015, loin de vos copains que vous auriez pu rejoindre ?

J'ai suivi la compétition à Nantes, en famille, c'était super bien de voir les copains remporter enfin le trophée. C'est mérité vu que l'équipe est montée en puissance au fur et à mesure des matches. Pour moi, c'était et c'est encore une fierté.

 

La fierté n'était pas au rendez-vous après Brésil 2014 d'où vous êtes rentré la tête basse avec l'étiquette du coupable idéal, de pestiféré. Vous vous êtes senti coupable ? Est-ce que cela vous a  longtemps pesé ?

Ça a pesé beaucoup dans ma tête. Je m'en suis beaucoup voulu et c'est pour cela qu'à mon retour en club, j'étais moins bien. Ça a pris du temps avant que je ne m'en remette. Mais j'ai eu le soutien de ma famille qui m'a aidé à gérer ces moments de doute. C'est surtout le terrain, le jeu et le fait de pouvoir remarquer des buts qui m'ont fait sortir la tête de l'eau. Maintenant, la Grèce, c'est une page qui est tournée. Je pense à l'avenir, à toujours progresser et à donner le maximum, que ça soit en club ou en sélection nationale.

 

Vous avez récemment évoqué un manque de confiance vis-à-vis de vous. A qui cela s'adressait-il ?

A Bâle, au coach Paulo Souza qui ne me faisait pas jouer alors que je travaillais dur et que pour le peu de temps qu'on m'offrait, je réussissais à marquer des buts et à faire des passes décisives. Du moment où il avait son groupe et ne comptait pas sur moi, c'était mieux de me faire prêter. Et là, je crois ça va mieux. J'ai du temps du jeu et je prends du plaisir avec Bastia.

 

A Bastia, vous avez retrouvé des compatriotes mais également de la concurrence, surtout avec Tallo Gadji Junior. Comment vous vivez cette cohabitation ?

Oui il y a de la concurrence mais elle est saine. Junior (Tallo) c'est mon copain mais c'est également un frère. Ça serait bien qu'il retrouve tous ses sens après quelques pépins physiques pour un duo qui permettrait au club de se porter mieux que cela. C'est bien de se trouver dans un club où on connait des visages comme celui de Romaric (Ndri) aussi qui nous guide.

 

Propos recueillis par Patrick GUITEY




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