Affaire Simone Gbagbo : La Côte d'Ivoire détient un plan contre la CPI


Simone Gbagbo est visée par une autre instruction en cours. (Photo d'archives)
  • Source: Soir Info
  • Date: vend. 20 mars 2015
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Peu avant d'être condamnée à vingt ans de prison, l'ex-première dame de Côte d'Ivoire s'est dite prête à « pardonner », pour le bien du pays. Ouattara en fera-t-il autant en jouant la carte de l'amnistie?

Immarcescible Simone Gbagbo. Le 10 mars, quand la cour d'assises d'Abidjan l'a condamnée à vingt ans de prison ferme pour « attentat à l'autorité de l'État, participation à un mouvement insurrectionnel et trouble à l'ordre public », l'ex-première dame de Côte d'Ivoire, 65 ans, n'a pas flanché. Écoutant un à un, sans rien laisser paraître, les mots d'une sentence massue comprenant aussi dix ans de privation de droits civiques et 965 milliards de F Cfa (1,47 milliard d'euros) de dommages et intérêts, qu'elle devra verser à l'État ivoirien avec ses 78 coaccusés - dont son beau-fils, Michel Gbagbo, condamné à cinq ans de prison. Pour le moment, aucun indice n'a filtré sur son futur lieu de détention.

En décembre, après avoir passé quatre ans en résidence surveillée à Odienné (Nord-Ouest), elle avait été transférée à Abidjan, où elle est toujours détenue dans une école militaire. « Étant donné que le parquet requérait dix ans de prison, elle s'attendait à une peine lourde, explique son avocat Ange Rodrigue Dadjé. Mais aujourd'hui, elle est sereine et satisfaite. Car ce procès, même s'il a été purement politique, lui a permis de donner sa part de vérité. Le monde entier a pu voir qu'elle n'a commis aucune infraction, qu'il n'y a rien, ni faits ni preuves, dans ce dossier. » Quelques heures avant que la cour ne délibère, l'épouse de Laurent Gbagbo avait pour­tant tenté de jouer l'apaisement, à grand renfort d'extraits bibliques, se disant prête à « pardonner» pour le bien du pays. « Ne regardez pas nos douleurs, ni les plaies qu'il y a dans nos cœurs, dans nos corps. Laissons Dieu les soigner », avait-elle lancé aux jurés, rompant avec le ton incisif dont elle avait usé lors de son audition, le 23 février, pour dénoncer le rôle de la France pendant la crise postélectorale et affirmer que son époux était« le vainqueur de la présidentielle de 2010 ».

Alors que pour certains la verve de l'ancienne militante n'a fait que réveiller de vieilles rengaines nuisibles au processus de réconciliation nationale, pour d'autres, elle a prouvé que Simone est toujours là. «J'étais très fier de la voir se défendre ainsi, témoigne Laurent Akoun, baron du Front populaire ivoirien (Fpi). C'était presque celle d'antan, l

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