Après la condamnation de Sangaré : Des pro-Gbagbo ont un plan B - Alphonse Douati : « Le parti dispose de mécanisme »


Alphonse Douati a parlé de la question de la présidence du Fpi (Photo d'archives)
  • Source: Soir Info
  • Date: vend. 13 mars 2015
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Alphonse Douati, Secrétaire général du Front populaire ivoirien (Fpi, tendance Sangaré), s'est exprimé sur le verdict du procès en Assises où ont été jugées plusieurs personnalités de son parti.

Farouche opposant à Pascal Affi N'Guessan, l'ancien ministre a notamment évoqué les sanctions contre l'ex-Premier ministre et Sangaré Abou Drahamane. C'était au cours d'un entretien accordé à Radio France internationale (Rfi) et diffusé, mercredi 11 mars 2015.

 

La Cour d'Assises d'Abidjan vient de condamner votre chef politique, Abou Drahamane Sangaré, à 5 ans de prison. Quelle a été votre première réaction ?

Alphonse Douati :La première réaction a été de soutenir moralement notre chef. Le soutenir aussi dans la procédure politique. Pour le reste, nous pensons que la condamnation de Sangaré Abou Drahamane à laquelle il faut ajouter d'autres personnes proches de la famille de Gbagbo notamment Simone et Michel, relève plus d'une action politique contre le président Gbagbo et ses amis que d'autre chose. En même temps, nous nous étonnons que le président du parti, aux moments des faits, soit bénéficiaire d'un sursis alors que nous connaissons les lourdes peines.

 

Vous parlez de Pascal Affi N'Guessan ?

Oui. Que le tribunal l'ait disculpé, nous ne sommes pas contre la liberté de quelqu'un. Mais, nous nous interrogeons, nous faisons un certain nombre d'analyses et nous laissons le tout à l'appréciation de l'histoire et des Ivoiriens.

 

Il n'a pas été disculpé. Il a été condamné à 18 mois de prison avec sursis...

Nous ne sommes pas contre le sursis. Nous faisons juste une analyse comparative. Lui, le président du parti a bénéficié d'un sursis là où les autres sont condamnés à de très lourdes peines.

 

Quel est l'objectif politique dont vous parlez ?

Abou Drahamane Sangaré est l'ami intime de Laurent Gbagbo. C'est avant tout un procès politique de l'amitié entre Sangaré et Laurent Gbagbo. La grande question que nous posons est de savoir, dans une Côte d'Ivoire qu'on veut réconcilier, qu'on appelle Côte d'Ivoire de la non-impunité, avec un tel verdict, quel sera l'avenir de cette réconciliation. ?

 

Vous pensez à la présidentielle du mois d'octobre ?

Si la présidentielle du mois d'octobre doit se faire avec une partie de la population qui ne se reconnaît pas dans les procès, et que c'est une autre partie de la population qui est considérée comme la partie la plus propre, nous allons à des élections avec une partie propre et une partie sale. Nous ne pensons pas que cela puisse garantir l'apaisement nécessaire à des élections justes.

 

Est-ce que vous allez vous pourvoir en cassation pour M. Sangaré ?

Nous avons demandé à M. Sangaré de se pourvoir en cassation. Il est évident que la décision lui revient. Mais, de notre point de vue, dans la mesure où la possibilité judiciaire lui est offerte, nous pensons que dans toute (...)

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