Procès des pro-Gbagbo: La Défense charge le Parquet sur le cas Michel Gbagbo - Jacqueline Oble et Yapo Yanon réclamés


(Photo d'archives)
  • Source: Linfodrome.com
  • Date: vend. 06 mars 2015
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Les avocats des accusés pro-Gbagbo n'ont pas varié dans leur ligne de défense lors de la deuxième journée des plaidoiries devant la Cour d'assises.

Hier, comme la veille, ils ont continué de démontrer que les cadres pro-Gbagbo, parmi les 83 prévenus, ont agi dans un cadre légal et légitime, et qu'il ne peut leur être attribué les délits de ''coalition de fonctionnaires'' et de ''trouble à l'ordre public''. Ils ont aussi tenté de démontrer que les 83 dossiers d'instruction sont vides de faits matériels pouvant permettre de juger leurs clients.

La Défense a chargé le Parquet général, qu'elle accuse de faire du «copier-coller», en attribuant à tout hasard des délits à des individus, au point où des non-fonctionnaires se retrouvent accusés de délit de ''coalition de fonctionnaires''. Les avocats des ex-dirigeants ivoiriens ont fait remarquer à la Cour que les accusations du parquet reposent sur «des suppositions, de simples allégations et non des actes tangibles». C'est pourquoi, récrimineront-ils: «On n'est pas à la Cour d'assises pour des suppositions».

Pour ce qui concerne les prévenus contre qui le Parquet a retenu des «délits d'insurrection, complot contre l'autorité de l'État, xénophobie, atteinte à la défense nationale», parce qu'ayant dirigé ou participé à des bandes armées, la Défense a indiqué que «nulle part», il n'a été donné le nom des groupes armés, de leurs chefs, le nombre d'éléments et les armes dont ils disposaient. La Défense a donc demandé que leurs clients soient déclarés «non-coupables» des faits qui leur sont reprochés.

Dans la quarantaine de plaidoiries, hier devant la Cour d'assises au tribunal d'Abidjan Plateau, celle de Me Dadjé Rodrigue en faveur de Michel Koudou Gbagbo aura été la plus remarquable. Contre le fils de l'ex-chef d'État, le Parquet a retenu sa culpabilité pour les faits «d'atteinte à la sûreté de l'État, atteinte à la défense nationale, participation ou direction de bandes armée, xénophobie, insurrection, etc...» et requis une peine de «5 ans de prison et une interdiction de sortir du territoire». D'abord, l'avocat a indiqué que la vraie raison pour laquelle Michel Gbagbo est poursuivi, c'est simplement parce qu'il est le fils de Laurent Gbagbo. A cause de sa filiation à l'ex-président ivoirien, Michel subirait, depuis l'âge de 2 ans, les conséquences des répressions des gouvernements contre son père, selon l'avocat. «A deux ans, il a été expulsé de la Côte d'Ivoire avec sa mère. En février 1992, il a été arrêté et jeté en prison parce qu'il est allé visiter son père et sa maman Simone Gbagbo qui étaient arrêtés et détenus en prison», a-t-il rappelé. Il a ensuite montré que le fils de Laurent Gbagbo est un homme «bon et doux» qui ne peut être xénophobe à cause de son métissage, et surtout pour ses amitiés avec des nordistes et des musulmans. «Michel Gbagbo a été fait membre de la communauté musulmane de Yopougon, derrière le 16è arrondissement. Il a contribué à la construction du siège de ladite communauté, à la construction de plusieurs mosquées. Il ne peut donc être xénophobe», a déclaré son avocat. Ce qui lui permet (...)

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