Présidentielles 2015 / Essy Amara : « Bédié et moi, ce que nous nous sommes dit à Daoukro » - « Ce qui motive ma candidature » - « L'alternance 2020, une illusion »


(Photo d'archives)
  • Source: L'Inter
  • Date: mer. 04 mars 2015
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Dans un entretien accordé à Radio france internationale (Rfi), 72h après le congrès extraordinaire du Pdci-Rda, l'ancien ministre d'État, Essy Amara rompt le silence sur sa candidature pour les prochaines élections présidentielles et exprime ses appréhensions sur l'appel de Daoukro.

Essy Amara bonjour! Qu'est-ce qui vous a poussé à vous porter candidat à la candidature?

J'avais été sollicité par beaucoup de militants qui m'ont demandé d'être candidat à la candidature puisque le congrès avait décidé que le Pdci aura un candidat. Une convention devait choisir le candidat idéal. J'ai été approché par beaucoup de militants, même des personnalités que je connais depuis longtemps, qui m'ont dit que j'avais le profil idéal pour être candidat à la candidature. Sur-le-coup, je n'avais pas accordé une telle importance, parce que vous savez, je fréquente la vie politique ivoirienne depuis très longtemps. Je connais les contraintes de la présidence, et vraiment je ne l'envisageais pas d'autant plus que j'étais très occupé sur le plan extérieur. Je me suis dis qu'il faut quand même que je m'implique dans ces problèmes, parce que, en définitive, toute ma vie, j'ai fais le règlement des conflits, et pourquoi pas... Voilà un peu l'une des motivations de ma candidature.

 

Les partisans de l'appel de Daoukro brandissent comme argument, justement, qu'en matière de conflits, ce ralliement du Pdci au Rdr permettrait d'assurer une certaine stabilité, une certaine paix dans le pays pour les cinq prochaines années à venir. Est-ce que vous partagez cet avis? 

Écoutez, je ne peux pas les contrarier. Tout le monde veut la paix. Même tous les candidats que nous sommes, chacun veut la paix. Mais, ça dépend! Sous quel angle on la voit (cette paix, ndlr)? Chacun à ses indications, ses informations. Ceux de Daoukro, ce que je leur reproche, c'est la légèreté avec laquelle ils ont entamé ce processus. Le Pdci est un parti organisé, du moins était organisé, et rien ne se faisait au hasard. En fait, j'ai de la peine qu'on en arrive là. On aurait pu trouver une solution à tous ces problèmes, parce qu'on avait le même objectif. Si c'est la paix, la cohésion sociale, c'était facile de voir comment est-ce qu'on pouvait harmoniser nos positions pour ne pas en arriver là. Malheureusement, les choses on été faites d'une façon désordonnée, je dirais irrationnelle. Je ne peux pas comprendre comment un congrès de parti peut prendre une décision pour des gens qui sont quand même des sages, des gens qui connaissent le parti, des gens qui ont une expérience ; ils prennent une décision après une prospective serrée pour dire qu'il faut que le Pdci ait un candidat en 2015, et qu'une convention allait bientôt se réunir pour choisir le candidat, puis brusquement on se lève comme ça et ont dit: «Ah non, on s'est trompé, il faut tout remettre à plat». On mobilise des militants, des missions à droite à gauche, on dépense des sommes considérables, pour quoi? Pour en arriver là! Je crois que c'est minable. Je dis ça avec beaucoup de peine, parce que ça n'en valait pas la peine.

 

Vous avez rencontré le président Henri Konan Bédié à votre retour en Côte d'Ivoire, récemment. Qu'est-ce que vous vous &e (...)

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