Présidentielle 2015 / Voulant être vite investi par Bédié : Ouattara a-t-il peur d'Essy Amara ?


Le chef de l'État a demandé à être investi le plutôt pour entrer en campagne. (Photo d'archives)
  • Source: Linfodrome.com
  • Date: lun. 23 fév. 2015
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Le président Alassane Ouattara, candidat à sa propre succession, se sent-il menacé par la candidature des cadres du Parti Démocratique de Côte d'Ivoire (Pdci), en particulier celle du diplomate Essy Amara ?

Il y a des raisons d'y croire. Surtout à l'analyse de sa récente réaction au domicile de Bédié.

Le vendredi 20 février 2015, le Président Alassane Ouattara a effectué une visite au président du Pdci Henri Konan Bédié, à sa résidence d'Abidjan-Cocody. Au sortir du tête-à-tête entre les deux hommes, le chef de l'État ivoirien a laissé entendre son désir de se voir soutenu et rapidement investi comme l'unique candidat du Rassemblement des houphouetistes pour le développement et la paix (Rhdp).

Sur le sujet, Alassane Ouattara déclarait : « cela dépend du président du Rhdp... Je souhaite que cela soit le plutôt possible pour que je puisse me lancer dans la campagne. »

Sa déclaration est vue par certains comme une pression qu'il met sur le président Bédié. Mais à côté de cela, elle dévoile de façon tacite la peur que suscite au camp Ouattara la candidature des cadres du Pdci, mais en particulier celle d'Essy Amara.

Un chef de parti politique d'opposition, mais très proche du pouvoir, l'avait fait savoir la semaine dernière, avant le tête-à-tête Bédié-Ouattara. Sinon pourquoi le chef de l'État voudrait-il se lancer le plus rapidement possible en campagne ? Car à la vérité, l'heure la campagne électorale n'a pas encore sonné.

Mieux, depuis sa déclaration officielle de sa candidature à sa propre succession, le Président Ouattara n'a pas manqué lors de ses visites d'État dans le pays profond d'appeler à sa réélection. Plusieurs mouvements de soutien sont même nés et font campagne dans ce sens. Dans son parti le Rassemblement des républicains (Rdr), l'on a émis le voeu qu'il y ait un consensus national autour de la personne du chef de l'État, en vue de lui accorder un second mandat.

L'Appel de Daoukro en est la cerise sur le gâteau. En somme, depuis deux ans le président Ouattara est en campagne pour sa réélection. C'est pourquoi demander expressément à Bédié de lui permettre de lancer sa campagne, au moment où des cadres du Pdci affichent clairement leur opposition à l'Appel de Daoukro, provoque des interrogations.

En vérité, on n'aurait pas besoin d'entrer vite en campagne si en face il n'y a pas un adversaire que l'on redoute. Ouattara n'aurait vraiment pas besoin de faire campagne en face d'un candidat comme Zadi Djédjé ou Kouadio Konan Bertin dit KKB ou Ahipeaud Martial, loin de vouloir les sous-estimer. Peut-être, le ferait-il s'il a en face d'Alphonse Djédjé Mady ou de Charles Konan Banny qui sont deux grosses pointures du le parti d'Houphouet Boigny.

Or en ce qui concerne ces derniers, Bédié n'a pas manqué de les ruer dans les brancards et les museler au sein du parti. Déjà lors du congrès du Pdci en octobre 2013 et dernièrement, à l'inauguration du 3e pont d'Abidjan qui porte son nom. Le président du Pdci avertissait dans un post-scriptum les « irréductibles » , de son parti, en présence de Banny, que « ce pont à lui seul vaut deux mandats » au profit de Ouattara. Puis de conclure sur un ton moqueur « à bon entendeur salut 

Pourquoi le chef de l'État se lancerait-il « le plutôt possible » en campagne, vu que « son travail, ses grands chantiers parlent pour lui et qu'il n'a pas besoin de faire campagne » comme l'affirment ses partisans et les houphouetistes acquis à sa cause. En réalité, il ne devrait que dormir sur ses lauriers. Même du côté de l'opposition, aucun candidat sérieux à même de battre le Président Ouattara n'émerge.

L'adversaire qu'il aurait pu redouter est un candidat du Front populaire ivoirien. Or l'ex-parti au pouvoir fait face à une crise et ne compte pas participer à la présidentielle prochaine parce que, selon certains de ses militants, les conditions d'une élection libre, démocratique et transparente ne sont pas réunies.

Pascal Affi N'guessan, le président dudit parti qui entend y participer, est fortement combattu par des caciques de la formation fond& (...)

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