Obsèques de Gado Marguerite : Levée du corps surchauffée, Affi hué, son cortège bloqué - Banny ovationné


(Photo d'archives)
  • Source: L'Inter
  • Date: lun. 09 fév. 2015
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La crise qui secoue le Fpi s'est invitée jusqu'au bout dans les obsèques de Marguerite Gado, la génitrice de Laurent Gbagbo, fondateur de ce parti.

Après les échauffourées lors de la veillée à la place Ficgayo qui ont contraint Pascal Affi N'Guessan à rebrousser chemin, le président du Fpi a essuyé les railleries d'une partie de la foule, le vendredi 6 février, à l'occasion de la levée du corps sur le parvis de la cathédrale Sainte Anne de Gagnoa. « Affi, Judas. On veut Gbagbo ! », scandait un groupe d'élèves et des jeunes alors que la sécurité du patron du Fpi était en train de jouer des coudes pour lui frayer un chemin au milieu de la foule massée devant le lieu saint. Mais comme si cela ne suffisait pas, d'autres jeunes ont tenté de l'empêcher de sortir de Gagnoa, au corridor de Gnahio-Dégoué, sur la route qui mène à Ouragahio, en bloquant son cortège.

Le président du Fpi a eu une journée mouvementée sous le Fromager. Pendant ce temps, Charles Konan Banny, ex-gouverneur de la Bceao était fortement ovationné. La foule semblait ravie de la présence de l'ancien Premier ministre de Laurent Gbagbo. « Banny ! Banny ! Banny ! », pouvait-on entendre. Pascal Affi N'Guessan est venu bien après, alors que la plupart des personnalités du Fpi, les amis de Gbagbo et d'autres figures connues du marigot politique ivoirien étaient à l'intérieur de la cathédrale où la prière de levée du corps avait déjà commencé.

Juste après cette cérémonie, il a tenté de minimiser cette bronca prévisible. « Tout cela fait partie de l'expression de la douleur qui nous étreint tous », devait-il dire. Comme pour interpeller le Fpi et tous les acteurs politiques ivoiriens, le père Hervé Dadoba, père coordonnateur de la Cathédrale Sainte Anne de Gagnoa devait, dans son homélie, inviter les uns et les autres à « l'amour du prochain qui est un exercice fort risqué ». « L'amour du prochain suppose qu'on a réussi à renverser dans notre cœur les idoles de la haine », devait-il conseiller.

L'immense cercueil tout de gris métallique de la mère de Gbagbo trônait au milieu de la salle de la cathédrale. Avant le grand départ, le père Dadoba a recommandé au Très Haut sa ''servante Lélé Gado Marguerite. Les chants du terroir, eux, étaient sans équivoque&nbs (...)

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