Côte d'Ivoire / Enlèvements d'enfants : Qui tue à Abidjan ? Les calculs politiques du gouvernement


Les enlèvements d’enfants créent la panique générale au sein des populations (Photo d'archives)
  • Source: Soir Info
  • Date: dim. 01 fév. 2015
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La Côte d'Ivoire fait face, depuis un certain TEMPS, dans sa capitale économique Abidjan, à un phénomène pour le moins inédit… Des enlèvements d'enfants qui s'accompagnent de meurtres de ceux-ci.

En l'espace d'un mois, ce sont au moins 21 enfants qui ont été ainsi tués, au point que le District autonome d'Abidjan baigne aujourd'hui dans la psychose…Le jeudi 29 janvier 2015, l'école a été paralysée dans la commune du maire Rdr, Gilbert Kafana Koné, Yopougon . Des parents ayant décidé de mettre en congé «  forcé » leurs enfants.

La liste des victimes de ces tueurs sans visage ne cesse de s'allonger, avec des enlèvements d'adultes dont certains se sont vu trancher leurs appareils génitaux. Comment mettre donc hors d'état de nuire ces kidnappeurs pour éviter de nouveaux rapts ?

Les mesures contenues dans un dispositif sécuritaire mis en place par le gouvernement et présentées jeudi par le ministre de l'Intérieur, Hamed Bakayoko, qui consistent à déployer 1500 policiers et militaires aux abords des établissements scolaires, se présentent, aux yeux de certains observateurs, comme du « placebo ». Dans la mesure où elles auront un effet purement de dissuasion pendant un petit moment.

Ces mesures bien que salutaires, sont loin d'être véritablement protectrices à long terme. Ce que les Ivoiriens attendent de leurs dirigeants, ce sont plutôt des réponses claires. Qui sont ceux qui enlèvent ces enfants et les tuent ? Qui sont ceux qui se cachent derrière ces réseaux criminels ? Que font les forces de l'ordre ? Où sont passés les suspects déjà interpellés et à quand leur procès ? Quel est le sens profond de ce phénomène qui donne des angoisses aujourd'hui ? La rumeur a vite fait de mettre À l'index des «  brouteurs et des marabouts  » dont certains auraient été arrêtés. Pourquoi le gouvernement ne communique pas assez sur ce phénomène ? Les Ivoiriens attendent de les voir comparaître devant un tribunal. Ces rapts d'enfants interviennent à 9 mois des élections en Côte d'Ivoire.

 

Des mesures « placebo »

Du coup, certains lorgnent vers des politiciens, abonnés à des pratiques fétichistes et autres rituels de sang humain. Les adeptes de certaines sectes religieuses et ésotériques sont également sur la tablette des suspects… Il y a aussi une autre catégorie dont les acteurs se recrutent chez des trafiquants d'organes humains, en complicité avec certains médecins véreux dans les hôpitaux et les Chu.

Cette vague d'assassinats d'enfan (...)

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