Procès des pro-Gbagbo / Meurtre de 4 douaniers en 2011 : Un témoin oculaire, fond en larmes - Un garde du corps d'Ange Kessi cité


(Photo d'archives)
  • Source: Soir Info
  • Date: vend. 30 janv. 2015
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Zou André Hilaire est un agent des douanes ivoiriennes. Il était cité à comparaître en tant que témoin, le mercredi 28 janvier 2015, dans l'affaire du meurtre le dimanche 10 avril 2011, de quatre de ses collègues à Yopougon, au plus fort de la crise.

Après son témoignage sur les faits, ce gaillard, baraqué d'environ 1m80, a littéralement fondu en larmes devant la Cour. Vêtu d'un tee-shirt polo mauve à rayures blanches et d'un pantalon jeans bleu défraîchi, Zou André Hilaire a déclaré à la barre ceci : « Nous étions le dimanche 10 avril 2011, entre 9h et 10h. Je me baladais avec six collègues. Nous marchions de Sadiguiba en direction de l'hôtel Assonvon pour rencontrer un autre collègue qui devait nous remettre de l'argent. Quand nous sommes arrivés près d'une église, un véhicule de type 4X4 de couleur blanche a garé. Des hommes en armes sont sortis et ont commencé à tirer. Les fidèles de cette église sortaient, c'était la débandade. Je me suis réfugié dans le quartier. Des jeunes m'ont dit que des gens venaient de tuer des rebelles. Je leur ai dit que nous ne sommes pas des rebelles mais bien des douaniers ». Il a poursuivi pour dire quelques instants plus tard, il a été interpellé par l'un des hommes armés. « Je lui ai dit que je suis douanier. Mais il a dit que je mentais et qu'il fallait que je retourne auprès de mes collègues pour qu'ils me tuent aussi. J'ai refusé. J'ai vu un véhicule de type 4X4 qui arrivait et donc je me suis mis devant la voiture qui a freiné », a-t-il poursuivi. À l'entendre, il a eu la vie sauve grâce aux occupants du véhicule qui l'ont accompagné jusqu'au carrefour du cinéma Sadiguiba. « Je ne voulais plus jamais parler de cette affaire. J'ai parlé parce que je suis devant la Cour. Je ne sais pas pourquoi mes collègues ont été tués. Je n'ai pas pu voir leurs visages, ils étaient cagoulés », a-t-il affirmé avant de fondre en larmes.

Les deux mains sur le visage, ce ressortissant de Taï pleurait à chaudes larmes Il avait du mal à contenir son émotion. Le juge Dembélé Tahirou face à cette situation, était obligé de suspendre la séance pour cinq minutes, parce qu'un froid glacial s'était emparé de la salle d'audience de la Cour d'appel, où se tiennent les Assises.

Face à la Cour, le caporal Tré Igor Landry, accusé d'avoir abattu les quatre douaniers ce jour là, a nié tout en bloc. L'élément du 1er Bataillon de commandos parachutistes (Bcp) affichait une certaine sérénité. Il est resté constant dans ses déclarations, sous le regard vigilant de Me Dako Zahui Joseph.

Un autre témoin, oculaire, le douanier Kouassi N'Guessan n'a pas reconnu l'accusé comme faisant partie des meurtriers. Il a simplement expliqué les faits, assurant qu'il n'a pas eu le temps de voir les visages de leurs agresseurs.

Un agent de police criminel, dans son témoignage, a pratiquement dédouané Tré I (...)

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