Palais de justice : Graves accusations contre la Licorne, l'Onuci et Yao N'dré d'un rescapé de la résidence de Gbagbo


(Photo d'archives)
  • Source: L'Inter
  • Date: jeu. 29 janv. 2015
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Le procès en assises des pro-Gbagbo se poursuit. La 15e session qui s'est déroulée le mardi, a vu la comparution de Yodé Ozi Nathanaël, âgé de 28 ans et mécanicien de son état.

A son arrivée dans la salle d'audience, peu avant 10 H, menottes aux mains, le prévenu, vêtu d'un pantalon Jeans et d'un tee-shirt blanc et noir, est accueilli par huit gendarmes chargés de la sécurité. Tous lui indiquent le box des accusés où il doit prendre place. Suivi de près par un policier, l'accusé, serviette au cou, rejoint sans tarder le box où les menottes lui sont retirées.

Installé depuis plus d'une demi-heure, Me Rodrigue Dadjé, avocat de la défense, se dirige vers son client afin de lui prodiguer des conseils. A 10 H, la cour fait son apparition avec à sa tête le président, Tahirou Dembélé. Le parquet général est également au grand complet. Cinq minutes plus tard, Yodé Ozi Nathanaël est appelé à la barre. « Pourquoi êtes-vous devant nous ce matin ? », lui demande le président de la cour. « Je n'ai rien fait et je ne sais pas pourquoi je suis ici. J'étais chez le président Gbagbo pour le soutenir et j'ai été arrêté le 11 avril, en même temps que lui », réagit le prévenu. « Expliquez-vous bien. Vous étiez chez le président Gbagbo pour le soutenir en quoi faisant ?», se reprend Tahirou Dembélé. Micro en main et fixant la cour, l'accusé commence alors son show par des déclarations fracassantes.

Arrêté le 11 avril à la résidence présidentielle à Cocody en compagnie de plusieurs patriotes, le prévenu a ouvertement accusé la Licorne et l'Onuci « d'avoir fait le boulot ». Il relate son arrestation dans un silence de cathédrale. « Depuis mon arrestation le 11 avril à 11 H à la résidence du président Gbagbo, on nous a conduits à l'hôtel du Golf. Après deux jours dans ce lieu, nous avons reçu la visite du ministre de la Justice d'alors, Me Ahoussou Jeannot, qui nous a rassurés. A notre grande surprise, le troisième jour des gens sont venus nous prendre pour nous envoyer à Korhogo en faisant des escales à Yamoussoukro. A Korhogo, je me suis retrouvé dans un camp où j'ai passé 3 ans et deux semaines », raconte M. Yodé, à la barre.

 

« Arrivé chez Gbagbo le 27 mars 2011, j'ai intégré la cellule de prière»

« J'étais à la cité du port. Le 27 mars 2011, en regardant la télévision, un message demandait aux Ivoiriens de se rendre à la résidence de Laurent Gbagbo pour le soutenir pour ne pas qu'il soit arrêté. C'est ainsi que je me suis rendu chez le président. J'ai intégré la cellule de prière. Je n'avais pas d'armes, je n'ai jamais fait partie d'une bande armée, je ne suis pas milicien. Mon rôle était de prier afin que les gens ne viennent pas l'attaquer. J'ai fait deux jours avant que les bombardements commencent. Ce sont les hélicoptères de la Licorne et ceux de l'Onuci qui ont bombardé la résidence. Ils ont ouvert la voie aux rebelles qui sont (...)

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