En meeting à Bouaké, samedi / Guillaume Soro dans tous ses états : « La politique, c'est l'art de la trahison... »


Guillaume Soro dit qu'il n'oubliera pas Bouaké et sa population. (Photo d'archives)
  • Source: Soir Info
  • Date: lun. 05 janv. 2015
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La grande salle de réunion de la préfecture de région de la capitale de Gbêkê (Bouaké), qui peut pourtant contenir plus de 400 personnes, s'est avérée trop exiguë pour contenir le nombre impressionnant de personnes qui ont effectué le déplacement, le samedi 3 janvier 2015, pour écouter le président de l'Assemblée nationale de Côte d'Ivoire, Guillaume Soro.

Pour la circonstance, des bâches ont été dressées à l'intérieur de la cour. C'était la toute première rencontre que l'ex-Secrétaire général des ex-Forces nouvelles (Fn) tenait avec les populations de cette ville depuis son départ à Abidjan après la crise post-électorale. Personne n'a donc voulu se faire conter l'événement.

Quand le maire de Bouaké, Djibo Nicolas a fini de souhaiter la bienvenue à l'hôte du jour, c'est vêtu d'une chemise manche longue, de couleur bleue ciel et d'un pantalon noir, que l'ancien leader estudiantin s'est présenté au pupitre. Très décontracté, il a remercié les populations et est entré dans le vif de son intervention.

Dans un langage clair, mais sans citer de nom, l'ancien Premier ministre s'est insurgé contre ceux qu'il a traité de « traîtres politiques ».  « Vous savez, dans notre milieu, ce n'est pas très souvent qu'on rencontre des gens sérieux et loyaux. En politique, la parole la plus rare, c'est la loyauté et la fidélité. C'est rare. Les gens loyaux et fidèles, il n'y en a pas en politique. Les gens viennent vers toi parce qu'ils voient en toi un escalier pour arriver à leur fin. D'autres voient en toi une banque. D'autres voient en toi, le moyen d'avoir un poste… La politique, ce n'est pas facile…Quand tu es Premier ministre, ministre de la défense, ton téléphone sonne seulement et tu penses même que tu es le seul dans le pays, mais il faut quitter Premier ministre, ministre de la défense et il faut être au chômage, c'est là que ton téléphone va t'énerver, ça ne sonnera même pas. Quand ça sonne, c'est ta femme…Voilà, c'est ça la politique. Pour certains, la politique, c'est l'art de la trahison », a-t-il soutenu, amer.

Il a dit qu'il n'oubliera pas Bouaké et sa population. « Bouaké rappelle en moi, beaucoup de souvenirs. C'est une ville qui m'a adopté et que j'ai adoptée. Bouaké, c'est toute une histoire. J'ai vécu des moments difficiles, périlleux quelquefois mais j'ai vécu ici aussi, des moments d'intense joie. Des moments de bonheur véritable. C'est pourquoi, Bouaké restera gravé aussi bien dans ma mémoire que dans mon cœur. J'aime Bouaké pour ce que Bouaké m'a don», a déclaré Guillaume Soro. Et de poursuivre : « Après le 19 septembre 2002, affecter quelqu'un à Bouaké, il partait dire Adieu à ses parents, il faisait ses prières, et il venait, parce qu'il ne savait pas s'il retournerait vivant, parce qu'on avait  tellement décrit Bouaké, que les gens en n'avaient peur. Et quand on a signé l'Accord politique de Ouagadougou et que le corps préfectoral devrait venir ici, je peux vous assurer, qu'il fallait une dose de courage&helli (...)

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