PDCI / Bureau politique : Affrontement entre partisans de Bédié et d'Essy Amara - William's Koffi et Adjourouffou chassés de la salle


Le Bureau politique du Pdci a été mouvementé
  • Source: Soir Info
  • Date: lun. 22 déc. 2014
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La Réunion du Bureau politique (Bp) du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (Pdci), la troisième du genre en cette année 2014, qui s'est tenue, le jeudi 18 décembre 2014, au siège de ce parti, à Cocody, a été des plus houleuses.

Bagarre, injures, démonstration de force ... Tout y est passé. Lorsque nous arrivions sur les lieux, autour de 15h30, l'ambiance était déjà folle à la ‘'maison du parti''. Convoyés dans une vingtaine de bus de la Société des transports abidjanais (Sotra) et dans une quinzaine de véhicules de transport en commun appelés communément ‘'Gbakas'', les militants, massés en grand nombre devant le siège de leur parti et aux alentours, dansaient et chantaient. Toutes les tendances y étaient représentées. Les partisans de Henri Konan Bédié, le président du Pdci, qui a présidé la réunion, ceux de Charles Konan Banny qui est candidat déclaré aux élections présidentielles de 2015, et d'Essy Amara, le diplomate qui veut le fauteuil présidentiel, rivalisaient d'ardeur.

Vêtus dans des tee-shirts à l'effigie de ces personnalités du Pdci, ou ayant arboré de tee-shirts sur lesquels étaient écrits des messages de soutien à l'appel de Daoukro, ces militants faisaient du bruit. Une véritable démonstration de force pour chaque camp. Des banderoles à l'effigie d'Essy Amara étaient visibles. Dans une ambiance de délire, la police et la gendarmerie veillaient au grain. Plusieurs cargos de la Brigade anti-émeute (Bae) étaient positionnés à des endroits stratégiques. Regroupés par groupe de dix éléments, les policiers, vêtus de tenues noires, ont quadrillé le siège du « vieux » parti. Les militants, eux, faisaient le show sans se soucier des forces de l'ordre. Au son de fanfares et autres grelots, ils se trémoussaient sur le boulevard qui est en face du siège ou sur les voies secondaires environnantes.

Un périmètre était dressé et les entrées dans la cour étaient filtrées. Pour les militants du Pdci, il fallait présenter sa carte de membres du Bureau politique ou d'une haute instance du parti avant de franchir le portail. Autrement, vous êtes refoulé sans aucune forme de procès. Pour les autres, il fallait avoir une accréditation. Dans la cour, c'était le calme. Des gros bras reconnaissables à leurs tee-shirts bleus où il est inscrit ‘'sécurité, 12ème congrès'' étaient présents. Deux véhicules anti-émeute de la Bae étaient positionnés dans la cour. Au moins vingt hommes armés assuraient la sécurité.

A l'entrée de la salle de réunion, un autre contrôle. Les membres du Bureau politique étaient priés de présenter leur carte à jour. Pour ceux qui ne sont pas à jour de leurs cotisations, ils étaient automatiquement orientés vers une caisse. Au Bureau politique, c'est la crème des militants. Il faut payer 500 000 F Cfa par an pour participer effectivement aux réunions.

 


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