Pour quitter la casse d'Adjamé : Les ferrailleurs réclament 700.000 F chacun


(Photo d'archives pour illustrer l'article)
  • Source: Nord-Sud
  • Date: jeu. 18 déc. 2014
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Sommés par le gouvernement de quitter le site d'Adjamé, depuis le 15 décembre, pour le nouveau cadre de N'Dotré, les ferrailleurs d'Adjamé réclament des garanties.

Pour leur recasement sur le site de N'Dotré, l'Etat propose un accompagnement financier de 150.000 Fcfa par personne aux artisans de l'ancienne casse d'Adjamé. Une somme que ces ferrailleurs trouvent minime.

Une heure, c'est le temps qu'a duré la manifestation des ferrailleurs de la casse d'Adjamé, hier. Pancartes, bandeaux en mains, ils ont tenu à exprimer leur mécontentement en bloquant les voies menant de la casse d'Adjamé à Abobo. « Nous sommes d'accord pour aller à N'Dotré. Nous ne nous opposons pas à la décision du gouvernement, mais de grâce, asseyons nous pour discuter des conditions de notre départ », a lancé le président de la Fédération nationale des artisans ferrailleurs de Côte d'Ivoire (Fenaferci), Koné Mamadou.

Selon lui, quitter Adjamé en allant à plus de 15 Km, à N'Dotré, cause beaucoup de difficultés aux ferrailleurs. C'est pour cette raison que la Fenaferci demande au gouvernement « la somme de 700 000 FCfa par magasin comme mesure d'accompagnement contrairement au 150 000 F prévu ».

Koné Mamadou soutient que les ferrailleurs sont affaiblis moralement et financièrement du fait de plusieurs sinistres, et encore plus par les difficiles conditions de leur départ sur le nouveau site de N'Dotré. « Les ferrailleurs six fois sinistrés de 2002 à 2011 n'ont jamais été soutenus par aucun gouvernement », ajoute-il.

Expliquant également que 3332 magasins ont été recensés. Ces magasins de 12m2 coûtent en moyenne 660.000 FCfa le magasin fini avec clé en main. « Nous sommes des opérateurs économiques et nous sommes bafoués. Nous souhaitons que nos revendications soient prises en compte afin que nous puissions aller à N'Dotré avec ce que cela comporte comme risque sur notre activité », a-t-il ajouté.

Joint au téléphone, le directeur général de l'Artisanat et des Pme dit ne pas comprendre la position des artisans. « L'Etat a aménagé un site où il y a l'eau et l'électricité et qui est déjà prêt. Certes, les artisans devraient débourser 600.000 F, mais, le terrain leur reviendra définitivement », a justifié Charles Gauze.

Pour lui, c'est par solidarité que l'Etat a décidé d'octroyer 150.000 F aux ferrailleurs, en guise de transport. « Le site qu'ils occupent, ils paient depuis des années des loyers. Or, à N'Dotré, une fois qu'ils seront installés, ils ne paieront plus rien », a-t-il précisé.

C'est dans le cadre de la construction de la gare routière internationale d'Adjamé que l'Etat a décidé de déguerpir les artisans de la casse d'Adjamé à partir du 15 décembre. Pour ce faire, il a mis à leur disposition le site de N'Dotré.

KO (Stagiaire)




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