Situation sociopolitique / Depuis La haye : Gbagbo charge le régime Ouattara


(Photo d'archives)
  • Source: Soir Info
  • Date: mar. 02 déc. 2014
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Détenu depuis trois ans à prison de Scheveningen à La Haye aux Pays-Bas, Laurent Gbagbo n'avait plus eu l'occasion de faire entendre sa voix depuis son intervention à l'audience de confirmation des charges le 28 février 2013.

Bien des propos et messages que l'on lui avait prêtés jusque-là étaient ceux délivrés par son porte-parole ou qui ont été dits de la bouche de ses avocats. Cette fois, c'est lui-même qui donne de la voix. L'homme semble n'avoir rien perdu de sa pugnacité d'opposant. Depuis sa cellule, il « ouvre le feu » sur le régime Ouattara, via le courrier adressé à ses anciens compagnons de parti, pour faire acte de candidature à la présidence du Front populaire ivoirien( Fpi).

Dans ce document, en date du 25 novembre 2014 et qui est signé de ses mains, l'ex-chef de l'Etat prend prétexte de la justification de sa candidature pour tirer à boulets rouges sur son successeur à la tête du pays. Laurent Gbagbo se montre, en effet, très critique à l'égard de la gestion du pays par Alassane Ouattara. A l'entendre, le pays va à vau-l'eau depuis qu'il n'est plus aux affaires. « Tout ce que nous avons construit tout au long des années depuis l'indépendance est menacé », charge-t-il d'entrée. Sous Ouattara, laisse-t-il entendre, le pays a perdu de sa superbe ; les acquis socioéconomiques voire démocratiques sont en déliquescence. Et le mentor du Fpi de se faire plus explicite en dénonçant l'absence d'Etat de droit. « Les institutions étatiques sont bafouées. L'Etat de droit n'est plus qu'une coquille vide. Les règles, la Loi sont volontairement ignorées », assène Gbagbo, reprenant ainsi à son compte les récriminations de certains de ses partisans, qui se disent victimes d'exactions de la part du régime Ouattara. Il s'insurge par ailleurs contre la propension des nouveaux maîtres du pays à vouloir « étouffer l'expression démocratique populaire ».

Toujours aussi incisif, le célèbre prévenu de Scheveningen estime que les tenants actuels du pouvoir font passer les intérêts de leur camp, de leur communauté au-dessus des intérêts de la nation. Il avance, en effet, que « l'égoïsme individuel et communautaire a remplacé l'intérêt général ». Toutes choses qui lui font en déduire que « notre pays est en grand péril ». C'est du reste pour sauver le pays de ce « grand péril » qu'il dit être candidat à la présidence de son parti. « J'accepte de répondre favorablement à cette demande », répond-il à la requête de son fils Michel et de certains barons du Fpi, qui l'ont appelé à reprendre les rênes du parti.

 

Ces faits qui font (...)

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