Congrès de l'ex-parti au pouvoir : Les exilés FPI réclament des sanctions contre Affi N'guessan - Comment ils justifient la candidature de Laurent Gbagbo


(Photo d'archives)
  • Source: L'Inter
  • Date: lun. 01 déc. 2014
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Dans une déclaration dont copie nous est parvenue, la coordination Fpi en exil annonce son soutien formel à la candidature de l'ex-président de la République détenu à la Haye, Laurent Gbagbo, à la présidence du parti dont il est le fondateur, lors du congrès prévu du 11 au 14 décembre prochains. Ci-dessous, en intégralité, leur déclaration, dans laquelle ils formulent des griefs contre leur président actuel, Pascal Affi N'guessan.

Le 05 août 2013, suite à la mobilisation constante des militants de la Côte d'Ivoire et de la diaspora, le Premier ministre et président du Fpi, Pascal Affi N'guessan, a été libéré par le régime Ouattara après deux années de détention à la prison de Bouna. Dès sa sortie de prison, le président Affi N'guessan a entrepris une tournée de mobilisation du peuple ivoirien et de dynamisation des structures du parti. Le succès de cette tournée a suscité beaucoup d'espoir quant à l'issue de notre combat, notamment la libération de Gbagbo Laurent, de Simone Gbagbo, de tous les prisonniers politiques civils et militaires, le retour sécurisé des exilés, la rétrocession à leurs propriétaires des terres, plantations et biens privés confisqués et la restauration de la démocratie assassinée par le régime Ouattara depuis le 11 avril 2011. Contre toute attente, le président Affi N'guessan engage unilatéralement le parti dans un processus d'élections et de collaboration au profit du régime Ouattara. A cela, s'ajoute la prise par le président Affi N'guessan d'un certain nombre de mesures attentatoires à la vie du parti. Au nombre de ces mesures, on peut citer:

- la restructuration unilatérale du secrétariat général par l'éviction des camarades qui revendiquent la libération du président Laurent Gbagbo comme priorité.

- le détournement de la posture de combat du parti vers une posture de collaboration et de compromission

- l'engagement unilatéral du parti sur les questions électorales (Cei, appel à participer aux élections)

- les actes de défiance et le non respect des décisions du comité de médiation et du Comité Central. Dernier acte de défiance, cette semaine, la réintégration par le président Affi N'guessan du ministre Alain Dogou à la Cei malgré le vote défavorable du Comité central.

Ces actes du président Affi ont gravement affecté la cohésion du parti en créant une division profonde entre partisans très majoritaires de la ligne de combat, et ceux, minoritaires, de la ligne de collaboration incarnée par le président Affi N'guessan. La persistance de la crise a conduit les militants à se sentir abandonnés, sans repères et sans leader. Pendant que le parti est plongé dans cette crise interne du fait des actes nocifs du président Affi N'guessan, les charges émises par la Cpi contre le président Laurent Gbagbo ont été confirmées le 12 juin 2014 malgré l'absence criante de preuves évidentes. Par ailleurs, la Cpi a refusé sept fois consécutivement de lui accorder la liberté provisoire avec des motifs pas convaincants qui attestent du caractère hautement politique de ce procès qui s'ouvre le 07 juillet 2015. C'est dans ce contexte difficile que le fédéral Fpi de Sinématiali, le camarade Soro Kéléfohoua, porte-parole d'un groupe de fédéraux, a lancé le samedi 04 octobre 2014, depuis Mama, un appel au président Laurent Gbagbo à accepter d'être leur candidat à la présidence du Fpi pour reprendre le contrôle du parti et la ligne de combat. Le 31 octobre 2014, ces fédéraux ont déposé la candidature du président Gbagbo Laurent devant le Comité de Contrôle. Cette candidature a été favorablement accueillie par Me Altit, conseil principal du président Gbagbo à la Cpi. Son épouse, Simone Gbagbo, deuxième Vice-présidente du Fpi, a également approuvé cette candidature, et a invité les militants à la soutenir. Le mercredi 26 novembre 2014, le Comité de Contrôle a validé cette candidature.

Pour la coordination Fpi en exil, la candidature de Laurent Gbagbo répond à un triple objectif.

1/ La candidature du président Laurent Gbagbo est d'abord le résultat de l'échec du président Affi N'guessan à poursuivre et à maintenir la flamme du combat souverainiste initié par le président Laurent Gbagbo, et qui a fait beaucoup d'émules en Afrique. Ce combat a été sacrifié par le président Affi dans la compromission avec les occidentaux. Récemment, lors d'un meeting à Abengourou, il affirmait que «les Blancs sont trop forts, nous devons négocier avec eux». Le disant, le président Affi a confessé sa capitulation, et donc son incapacité à diriger le Fpi qui est un parti de combat pour la souveraineté du peuple ivoirien, de tous les peuples opprimés d'Afrique et du monde. Pour justifier la voie des élections dans laquelle il a unilatéralement embarqué le parti, le président Affi soutient que le président français François Hollande nous demande d (...)

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