Projet de révision de la Constitution : Ça se complique pour Compaoré - L'opposition fait une démonstration de force


A coup de sifflets et de vuvuzelas, les marcheurs brandissaient des pancartes aux slogans très hostiles au chef de l’État.
  • Source: L'Inter
  • Date: mer. 29 oct. 2014
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Les opposants au président Blaise Compaoré ont tenu leur pari d'organiser une grande mobilisation contre la révision de la Constitution. Hier à Ouagadougou, ils ont fait une véritable démonstration de force.

Le glas est-il en train de sonner pour le pouvoir quasi trentenaire de Blaise Compaoré, aux affaires depuis 1987 ? S'il est encore tôt de l'affirmer, il est par contre évident qu'une bonne partie des concitoyens du président burkinabé réclament son départ. «Blaise dégage!», «Compaoré, ne confondez pas royaume et République!», «Ne touche pas à ma constitution».

Les manifestants dont le nombre était estimé à plusieurs centaines de milliers (Un million selon l'opposition elle-même), rivalisaient de rhétorique hier mardi pour traduire sur la multitude de pancartes, leur exaspération face à un régime qui veut s'éterniser. C'est de la place de la Nation, l'une des principales artères du centre de la capitale, que la gigantesque marche s'est ébranlée aux environs de 9 h 30 mn. A coup de sifflets et de vuvuzelas, les marcheurs scandaient des slogans hostiles au chef de l'ÉtatA travers la manifestation d'hier, l'opposition a voulu montrer au pouvoir toute sa détermination à faire échec à son projet de révision de l'article 37 de la Constitution qui sera soumis au vote du parlement demain jeudi 30 octobre. L'opposition projette même d'empêcher ce vote, en investissant le parlement.

A la veille de ce jour crucial, Assimi Kouanda, le secrétaire général du Congrès pour la démocratie et le progrès (Cdp), le parti présidentiel, a dénoncé des agressions de députés par des militants de l'opposition et demandé au pouvoir de prendre les mesures adéquates pour assurer leur sécurité. Il y a quelques jours, le leader de l'opposition, Zéphirin Diabré, lançait une mise en garde à peine voilée aux députés qui doivent se prononcer sur cette révision de l'article 37. «Nos députés ne doivent pas oublier que le peuple les connaît et les surveille individuellement et collectivement».

Cette mise en garde a-t-elle été traduite dans les faits ? Le 24 octobre dernier, le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Alain Edouard Traoré, déclarait sur les ondes de RfiFI que le gouvernement ne pense aucunement restreindre les libertés démocratiques, mais que si les manifestants tentent d'envahir le parlement comme ils l'ont promis, ils vont en assumer les conséquences. Hier, à la fin des manifestations, il a déclaré que celles-ci illustrent sans aucun doute la vitalité de la démocratie burkinabé. Le porte-parole s'est même félicité, au nom du gouvernement, de l'appel du chef de fil de l'opposition aux militants à manifester dans un esprit républicain, en conformité avec les lois et règlements

 

Un scénario surréaliste sous les yeux de la communauté internationale

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