Dans l'univers des insérés du Fonds national de la jeunesse (FNJ) : « Du rêve au miracle... »


Les jeunes de la coopérative Akrankran sont heureux d'avoir été financés par le Fnj. Ils promettent de faire honneur à la nation.
  • Source: L'Inter
  • Date: mar. 14 oct. 2014
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Plus de 4000 jeunes ivoiriens, sur l'étendue du territoire, sont au travail grâce au Fonds national de la jeunesse (Fnj), conformément à sa mission de réaliser la politique d'emploi-jeune du chef de l'État, Alassane Ouattara.

Ils bénéficient d'un financement du fonds pour 5 projets collectifs et 46 projets individuels, à hauteur d'un (1) milliard de F.Cfa. Parmi eux, la coopérative Akrankran de Fresco, Wayedan, Icb, la boulangerie Abidjan pain de Yopougon, et enfin la boulangerie la ''crème'' de la Riviera. Comment ces jeunes vivent-ils cette nouvelle aventure ? Leurs difficultés et leurs espoirs. Reportage.

Vendredi 3 octobre 2014, nous prenons la route pour Fresco, à la rencontre de la coopérative Akrankran (entraidons-nous, en langue godié). Un groupement de 100 jeunes dont le projet de production de tomates et poivrons, par un système hors-sol, a été financé par le Fnj à hauteur de 49.733.280 Fcfa. Après 3 heures de route, nous arrivons à Fresco. La ville est très calme. Dans un coin de la rue, N'guessan Akaffo Justin nous attend. Il est le président de la coopérative Akrankran.

Nous prenons la direction du site maraîcher, où nous attendent certains de ses collaborateurs. L'accueil n'est pas des plus chaleureux. Et pour cause, le projet ne se déroule pas comme souhaité. « Cela affecte quelque peu l'engagement des jeunes », nous fait savoir le président. En effet, alors que la coopérative s'apprêtait à récolter ses premiers légumes, elle verra ses installations ravagées par la crue de la rivière Bolo. Ce cours d'eau qui permet l'irrigation de la plantation, est sorti de son lit pendant les pluies diluviennes de la période de mai à juillet.

A notre passage, ce sont huit parcelles de 500 m2 chacune, sur les dix que compte la plantation, qui sont exploitées. On y voit des tomates arrivées à maturité et des poivrons en pleine croissance. Les jeunes, avec le soutien du Fnj, redonnent vie à leur projet. Ils y croient dur comme fer, d'autant plus qu'il est rentable. De la brousse, ils ramènent ce qui est encore utilisable après le passage de l'eau. Ils sèment, et au bout de trois mois, sont prêts à récolter leurs premiers produits. Selon N'guessan Aimé, le technicien agronome du groupe, pour une parcelle de 500 m2 cultivée, ils peuvent récolter 3 à 5 tonnes de tomates, et entre 3,5 et 7 tonnes de poivrons. Il souhaite donc la réhabilitation rapide des installations pour une reprise véritable des activités, afin de ravitailler le marché local où le kilo de tomates est vendu entre 500 et 700 Fcfa, et entre 700 et 1000 Fcfa pour le poivron.

Les attentes des jeunes et l'appel aux autorités 

«La jeunesse est prête pour travailler. Certains sont découragés, mais nous les amenons à la raison. Si nous avons pu faire ça en peu de temps, c'est que nous sommes prêts à faire mieux et faire plaisir au Fnj et à la Côte d'Ivoire», fait savoir Bilson Lavry Wilfried, contrôleur de la coopérative. Pour sa part, le président Akaffo dit merci au Fonds et à son directeur général qui répondent toujours à leurs appels. Il lance cependant un appel aux autorités de Fresco : «Vous avez souhaité qu'on s'organise, c'est ce que nous avons fait. Venez aider vos jeunes, le Fnj a fait sa part».

Les attentes d'Akrankran, pour rattraper son retard et booster son activité, se résument en coco sol, en fûts, en un meilleur système d'irrigation, en produits phytosanitaires, et en l'obtention de marchés pour écouler leurs produits. Les jeunes réclament aussi la présence continue du Fnj à leurs côtés car «c'est un fonds qui est bienvenu pour la jeunesse», indique Akaffo. «Nous n'avions jamais su qu'il existait, par le passé, une structure pour aider la jeunesse. A travers elle, les jeunes vont se reconnaître. C'est avec joie que nous avons appris la validation de notre projet, parce que c'est une première que des jeunes soient financés, au sein d'une coopérative à Fresco», souligne-t-il. C'est pourquoi Beugrefoh Jean Paul Kevin, un responsable à la mairie de Fresco, les appelle à redoubler d'efforts et à ne pas se fixer sur le gain immédiat.

Après Fresco, cap sur Abidjan. Le lundi 6 octobre 2014, nous visitons quatre entreprises créées grâce au financement du Fonds. La première, la boulangerie Abidjan pain de Yopougon. L'ambiance est bon enfant et l'heure au travail. Au comptoir, les vendeurs s'occupent des clients. À l'usine, les 19 employés permanents sont à la tâche. On pétrit, pèse, coupe la farine. On forme le pain qui est aussitôt mis au four. On y retire ceux qui sont déjà cuits. Les caisses à pain sont pleines et attendent les 25 distributeurs. Tout cela sous l'oeil vigilant de Hassan Romaric Charles, le propriétaire.

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