Financement du secteur privé / Ouattara charge les banquiers : « La masse monétaire n'a atteint que 35 % du PIB en 2013 » - Il demande à Diagou de rempiler


Le président Ouattara a inauguré la maison de l'entreprise.
  • Source: Soir Info
  • Date: sam. 20 sept. 2014
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Alassane Ouattara n'y est pas allé de mains mortes pour dénoncer le manque d'engouement des banquiers à financer le secteur privé, les Petites et moyennes entreprises (Pme), notamment.

« En Côte d'Ivoire, le constat est clair: le secteur financier ivoirien ne contribue pas encore suffisamment au financement de l'économie nationale bien qu'on note un début d'amélioration au cours de ces deux dernières années. Plusieurs études récentes soulignent que le secteur financier ivoirien ne répond pas pleinement à sa mission d'intermédiaire entre l'épargne nationale et les besoins de financement de l'économie.

L'accès aux services financiers demeure encore trop restreint pour l'ensemble des acteurs économiques, à l'exception des grandes entreprises exportatrices et des filiales de sociétés internationales », a stigmatisé, le chef de l'État. Il a fait ces observations, le 19 septembre 2014, au Plateau, au cours de l'inauguration de la maison de l'entreprise, le siège du patronat ivoirien. Le président Ouattara a indiqué que le taux de bancarisation est très faible.  4% environ de la population détenaient un compte en banque en 2009 et 11,9% en 2012 ; des chiffres bien en deçà de la moyenne en Afrique sub-saharienne.

Il a fait remarquer que le marché financier régional de l'Uemoa mobilise un financement à court terme pour les gouvernements de la région mais ne répond pas encore suffisamment à la mise en place de crédits à long terme pour financer les besoins du développement et le secteur privé. « L'activité économique ivoirienne peine à trouver des financements à long terme et à des coûts raisonnables, ce qui représente un frein à l'activité économique. L'absence de services financiers appropriés pour les Pme (prêts, lignes de crédit, crédit-bail) limite leurs possibilités d'investissement et les empêche de croître pour atteindre une taille économique adéquate. Même les entreprises qui ont une taille suffisante pour accéder au marché financier, éprouvent des difficultés à emprunter à long terme. Ces prêts ne représentaient que seulement 2 % du total de l'encours du crédit à l'économie à fin 2013 », a souligné le numéro 1 ivoirien.

Quant à l'accession à l'habitat, Alassane Ouattara a noté que la faiblesse de l'offre de financement et les problèmes juridiques liés à la propriété, empêchent le marché de l'immobilier de se développer, et la population, notamment urbaine, d'accéder à un habitat décent.
Il en va de même pour l'agriculture qui  ne réalise pas encore son plein potentiel de croissance, pourtant important, par manque de produits financiers appropriés. « Le secteur de l'assurance dont les activités ne représentent qu'environ 4% du PIB et celui des prestations sociales ne permettent pas encore de gérer les risques de l'activité normale de la population ni à mobiliser l'épargne contractuelle à long terme pour financer des infrastructures nationales. Je note que, selon une étude de la Banque mondiale, près de 70 % des entreprises n'ont pas pu bénéficier d'un appui bancaire au cours de la période 2007-2010.

Quant aux PME, dont le nombre est estimé à environ trente mille, avec environ cinq mille, formalisées et in (...)

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