Réconciliation : Des victimes font fuir la CDVR, à l'Ivoire Golf Club


Les victimes encerclent la voiture du secrétaire général de la CDVR.
  • Source: Linfodrome.com
  • Date: mar. 02 sept. 2014
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Les audiences publiques des victimes qu'organisent la Commission Dialogue Vérité et Réconciliation (CDVR) prévues pour démarrer le lundi 1er septembre 2014, à l'hôtel Ivoire Golf Club d'Abidjan, n'ont pas pu se tenir.

Elles ont été reportées au mercredi 3 septembre 2014, « pour des raisons que je ne peux pas évoquer maintenant », a fait savoir Yra Jean, le secrétaire général de ladite commission. Et pourtant, tout indiquait ce matin que les audiences auraient lieu. Des victimes programmées pour être auditionnées, ainsi que des détachements de policiers, de gendarmes et des éléments de la force onusienne en Côte d'Ivoire, pour la sécurité des audiences, étaient présents. Ce qui fait croire que la rencontre a été annulée de façon in extremis.

Peut-être à cause de la présence du Collectif des Victimes de Côte d'Ivoire qui, très tôt, a envahi l'Ivoire Golf club. En effet, en lieu et place des victimes attendues par la Commission de Charles Konan Banny pour confronter leurs bourreaux, ce sont celles du CVCI qui se sont faits entendre. Elles ont crié leur colère face à ce qu'elles ont appelé de la foutaise. « Banny se fout de nous. Ils sont en train de s'enrichir sur notre dos», a confié indignée Mme Fofana née Kouadio Aya. Elle a réclamé un face-face des victimes avec le chef de l'État. « Je voudrais que le chef de l'État demande à Banny ce que les victimes lui racontent quand il va à leur rencontre. Ou bien que lui-même dise, je veux rencontrer les victimes. On n'est pas des imbéciles. L'être humain est mieux que l'argent », a-t-elle dénoncé.

Doté Yolande, elle a demandé de l'aide. « Il y a des blessés, des veuves, des enfants sans parents qui ne font rien, qui ne vont pas à l'école. On fait comment ? », a-t-elle interrogé. Quant à Issiaka Diaby, il a affirmé que « on ne doit pas caporaliser la réconciliation. on nous dit qu'il y a un délai, il n'y a pas de délai dans la réconciliation. Certains de nos frères sont encore en exil. Qu'ils viennent et qu'ensemble nous fassions la réconciliation. Nous sommes venus pour qu'il y ait un dialogue direct avec la CDVR. Nous savons qu'elle n'a pas mandat pour nous assister, elle n'a pas les moyens pour nous soigner. Nous voulons la charger d'aller dire à la personne qui a décidé qu'il y ait la réconciliation, que les victimes souffrent. Les gens sont fâchés, on ne peut pas aller dans la réconciliation dans ces conditions là. Nous, nous voulons parfaire la réconciliation », à son arrivée sur les lieux.

Quelques instants après, suivra une délégation de la CDVR conduite par Yra Jean qui avait à ses côtés Hamed Touré, le conseiller du président de la CDVR, Charles Konan Banny. Après un bref échange en aparté avec le président Diaby, ce dernier vient rapporter le message de Banny aux siens. &laqu (...)

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