Enquête-express - Rues d'Abidjan / Les mendiants refont surface : Une nouvelle stratégie prend de l'ampleur


Ce mendiant ne démord pas.
  • Source: Soir Info
  • Date: jeu. 31 juil. 2014
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Le déguerpissement des mendiants des rues d'Abidjan, suite aux mesures prises par le Ministère d'Etat, ministère de l'Intérieur et de la Sécurité, en juillet 2013, semble avoir fait long feu. Car dans tous les grands axes des communes d'Abidjan, ils sont encore présents.

Les principaux carrefours et boulevards de la capitale économique de la Côte d'Ivoire, sont à nouveau envahis par les mendiants. Pourtant en Juillet 2013, ils ont été déguerpis par les forces de l'ordre afin d'assainir les grands carrefours de la perle des lagunes qui sont devenus des nids de promotion de la misère humaine. 

En tout cas, ce vendredi 25 juillet 2014 au grand carrefour de Koumassi, des mendiants de tous genres usent de différentes stratégies pour toucher la sensibilité des passants afin d'avoir quelques piécettes.

Kamelé Awa, accompagnée de ses jumelles, explique que sa présence sur la route n'est pas vaine. En effet, elle nous fait savoir que pour éviter que l'une de ses jumelles ne tombe gravement malade, selon ses croyances, elle se trouve obligée de venir avec celles-ci sur la route pour quémander afin de conjurer le mauvais sort. « Je suis commerçante, et avant de me rendre au marché, je viens avec mes filles pour demander de l'argent. Et vers 8h30mn, je vais vendre mes marchandises», ajoute-t-elle.

Comme Kamelé, nombreuses sont ces femmes qui, avec plusieurs enfants, se retrouvent sur la route, très tôt le matin, pour solliciter la générosité des passants. Pour ce qui est de leur motivation, ces « Darili kèla » (mendiants en langue malinké), évoquent des problèmes qui varient d'une personne à une autre. Dame Soumaoro Ami, sexagénaire, explique sa présence au carrefour par le fait qu'il se pose à elle, un problème de moyens financiers. En effet, cette dame soutient qu'elle a perdu son mari pendant la crise post-electorale qu'a connue la Côte d'Ivoire en 2010. Se trouvant dans l'incapacité de subvenir aux besoins de son fils de 16 ans, elle était en train de mendier dans la rue. « Je rentre souvent avec 2000 francs ou 2500 francs Cfa par jour, cela me permet de nourrir mon enfant et aussi de faire face à certaines situations », note-t-elle.

Pour Diakité Souleymane, unijambiste, son handicap l'empêche d'avoir un emploi. « Avec une jambe, que pourrais-je faire ? Puisqu'avec cet handicap, il m'est impossible d'avoir du travail...je me mets là, et les passants qui ont pitié de moi me lancent quelques pièces », révèle-t-il.

Dans les communes de Treichville et du Plateau, les mendiants opèrent au peril de leur vie. Au niveau du carrefour Solibra à Treichville, Ils attendent que les feux tricolores passent au rouge, pour aller à la rencontre des passagers dans les véhicules.

Les frais de transport

Se faufilant entre les voitures, ils lèvent les mains aux passagers en espérant de ceux-ci de l'argent. Au Plateau, au niveau du carrefour de la grande mosquée, ces mendiants qui, pour la plupart, sont des aveugles accompagnés des enfants dont l'âge varie entre 5 et 12 ans, et des infirmes, attendent patiemment (...)

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