Crise au FPI : Hollande apporte son appui à Affi N'guessan - Ce que le président français a dit au président du FPI - Le schéma qui se profile pour le parti de Gbagbo


Le président français, François Hollande, a apporté de l'eau au moulin du camarade président du Fpi, Pascal Affi N'guessan, face à son destin politique
  • Source: L'Inter
  • Date: lun. 21 juil. 2014
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Il n'as pas attendu de rencontrer le président du Front populaire ivoirien (Fpi) pour déjà annoncer les couleurs.

Le président français a foulé le sol ivoirien jeudi dernier, bien briffé sur la situation qui prévaut en Côte d'Ivoire et au sein de la formation politique sœur au Parti socialiste (Ps), traversée par des spasmes depuis la détention à la Haye de son mentor Laurent Gbagbo. Et surtout à l'approche des prochaines échéances électorales pour lesquelles le Fpi peine à se définir une ligne claire.

François Hollande, sans faire d'injonction aux partisans de l'ancien chef de l'Etat ivoirien, leur a clairement signifié la nécessité pour eux de prendre part à ces échéances électorales, au risque de jouer leur survie sur l'échiquier politique ivoirien. «Je n'ai pas à me mêler de la vie politique nationale ivoirienne. J'ai simplement des principes à rappeler. Quand une élection est organisée de façon transparente et libre, quand des partis peuvent se constituer, peuvent s'exprimer, alors les élections doivent être des élections de tous. C'est ce que je dirai à ce parti (le Fpi, ndlr) comme aux autres. Il y a tellement de pays encore aujourd'hui où il y a des interdictions, où il y a des empêchements, où les élections ne sont pas démocratiques et lorsqu'elles peuvent l'être, il faut saisir cette opportunité, ne serait-ce que pour assurer la réconciliation. (…). La réconciliation, c'est de pouvoir avoir une dispute dans un cadre commun qui est celui du Parlement, ou celui de l'élection présidentielle. La démocratie, c'est la dispute organisée. Et quand il n'y a pas de démocratie, la dispute, c'est la crise, c'est la violence. Donc, ce parti, comme d'autres, s'ils veulent exister demain, doivent être présents aux élections».

Face à Affi N'guessan et des dignitaires de son parti qui l'accompagnaient, c'est ce même message, tenu au cours de la conférence de presse qu'il a co-animée avec le président Ouattara dans la matinée, que le président socialiste français a traduit à ses camarades du Fpi. Le disant, c'est véritablement un coup de pouce que François Hollande a donné au leader du Fpi dans une posture inconfortée par certains de ses camarades, qui lui reprochent ses réformes et le soupçonnent de vouloir conduire leur formation politique aux futures joutes présidentielles.

D'ailleurs, Affi N'guessan ne s'en cache pas. Il se réjouit de ce tête-à-tête inespéré qu'il a eu avec le camarade-président Hollande. Lequel lui a donné des recommandations qui confortent sa position dans la crise qui l'oppose à des caciques de son parti. «Le président Hollande n'est pas seulement chef de l'Etat français, il est aussi socialiste. Dans le passé, nous avons eu à nous rencontrer et à échanger. C'était normal que nous ayons un tête-à-tête pour parler des questions qui relèvent de notre famille commune et biologique, et qu'en tant que socialiste, il fasse au président du Fpi quelques recommandations que le Fpi devrait avoir comme attitude par rapport à l'avenir du pays et par rapport à son propre avenir».

Au sujet de ces recommandations, le président du Fpi ne donne pas non plus dans la langue de bois. «La recommandation est qu'il faut faire en sorte que les élections soient transparentes et que tous les problèmes qui peuvent gêner la participation de l'opposition, et en particulier le Fpi, soient réglés. De façon à ce que toute la classe politique puisse participer aux élections dans la confiance». Pour Affi N'guessan, qui épouse ces propos du président français, en effet, «la participation aux élections est un enjeu capital pour toutes les formations politiques y compris le Fpi». Aussi préconise-t-il que son parti se donne les moyens pour prendre part aux échéances de 2015, «s'il tient à exister». «Cela veut dire que si nous ne réussissons pas à créer les conditions d'une participation, c'est notre avenir qui sera en jeu. Quand ton avenir est en jeu, on se donne les moyens d'avoir les remèdes pour vivre et survivre. C'est (...)

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