“Dans deux semaines, les travaux qui ont lieu au niveau du poste à péage, sur l'axe Singrobo-Yamoussoukro, prendront fin. Nous aurons donc un poste automatisé comme à Attinguié. La gare est encore en chantier et devrait finir dans deux semaines". Cette révélation a été faite, mercredi dernier, par Baikoro Bakounandi, chef de gare du poste à péage de Singrobo, à l'occasion d'une visite, à l'initiative du Fonds d'entretien routier (FER) sur les différents postes (Attinguié et Singrobo).

Au poste de Singrobo, les activités se font manuellement. En effet,  lorsque l'automobiliste s'acquitte de son  droit de passage, un jeune homme soulève la haie à l'effet de  céder le passage aux véhicules.  « En attendant la fin des travaux du poste de Singrobo, nous travaillons avec des jeunes du village. Ils nous aident pour la traversée des véhicules. Mais les cabines sont déjà disponibles et il y en aura quatre », a précisé Baikoro Bakounandi. Qui a expliqué que c'est pour familiariser les Ivoiriens au paiement à chaque poste de péage qu'il a été demandé aux usagers de payer avant chaque passage. «  Il aurait été difficile, après avoir payé seulement au poste d'Attinguié pendant un certain temps, de faire comprendre aux usagers qu'il faille désormais s'acquitter d'un autre droit de passage à Singrobo », a justifié Baikoro Bakounandi.  

Peu avant la visite de ce poste, les journalistes ont marqué une halte au poste d'Attinguié. Une salle de contrôle hypersophistiquée permet de visualiser et de suivre en temps réel tous les mouvements qui ont cours au niveau des pistes, des cabines et des caisses depuis le 15 mai 2015. Les journalistes ont pu alors s'imprégner du fonctionnement de ce poste (huit) d'Attinguié. « Tout ce que la caissière prend, est répercutée sur un écran qui se trouve dans cette salle de contrôle. Un interphone nous permet de rentrer en contact avec les caissières pour attirer leur attention sur certains problèmes. Je tiens aussi à vous informer qu'on ne peut pas traverser le poste sans payer.  Il existe aussi des cartes d'abonnement. Une remise de 25% est même faite aux gros camions qui ont une carte d'abonnement », a expliqué Michaël Komenan, chef de gare d'Attinguié. Qui a fait savoir qu'il existe 8 à 10 caissières par jour.

Au niveau de la sécurité, il a rassuré que des dispositions sont prises. « Nous avons des systèmes de caméras, des patrouilleurs à 50 km à la ronde. Les recettes obtenues sont reversées dans une banque après qu'elles aient été récupérées par Brink's. Nous disposons par ailleurs d'un onduleur qui permet une autonomie d'au moins 30 mn,  d'un groupe électrogène pour éviter les longues interruptions d'électricité. Lorsque nous avons un problème de maintenance, la situation peut être décantée à distance et à partir d'Abidjan. En tout cas, la maintenance se fait 24h/24 », a-t-il ajouté.

Et de faire savoir que les difficultés liées à la monnaie ont été solutionnées grâce à la Bceao qui approvisionne les différents postes. « Nous demandons surtout aux usagers d'être disciplinés, de récupérer rapidement la monnaie lorsqu'elle est faite et d'éviter de traîner aux postes. Mieux, il faut lire les signalisations au-dessus de l'auvent afin de savoir la piste qui est ouverte ou pas », a souligné Komenan.

A l'occasion, il a été rappelé que seuls les ambulances, les agents de la Licorne et de l'Onuci et les forces de défense et de sécurité en mission  sont exemptés de péage. 2500 Fcfa par passage (soit 1250 à Attinguié et 1250 à Singrobo) pour les véhicules légers, 5.000 Fcfa par passage pour les minicars, 7500 Fcfa par passage pour les gros cars et, enfin, 10.000 Fcfa pour les camions poids lourds, tels sont les coûts du péage.

Jean Eric ADINGRA