Après le réaménagement opéré par Affi / Akoun Laurent : « Ce qui s'est passé est un coup de force »


Selon Akoun Laurent (au centre), personne, au Fpi, ne mérite d'être méprisé.
  • Source: Soir Info
  • Date: mer. 16 juil. 2014
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Akoun Laurent et ses deux co-conférenciers n'ont pas fait dans la dentelle. Face à la presse, mardi 15 juillet 2014, à l'ex-Qg de campagne de Laurent Gbagbo à Attoban, ils ont envoyé des piques et des philippiques au président du Front populaire ivoirien (Fpi).

Dans les échanges avec les journalistes, ils n'ont pas, pour ainsi dire, fait de cadeau à Pascal Affi N'Guessan. « Ce qui s'est passé est un coup de force », a réagi Akoun Laurent Gbagbo suite à la « décision n° 005-2014/PP/Fpi du 04 juillet 2014, portant réaménagement technique du Secrétariat général du Front populaire ivoirien » signée d'Affi N'Guessan.

Toutefois, il a indiqué qu'il y a des mécanismes pour faire face à cette situation, soulignant qu'il n'y a pas de double direction au sein du Fpi. « Au Fpi, nous avons des mécanismes pour pouvoir faire face à cette situation (…). Ce qui nous arrive-là, nous avons les ressources nécessaires pour nous relever. Il n'y a pas de bicephalisme. Nous marquons notre désaccord face à un acte. Si on discute, on fait des compromis...Il n'y a pas de double direction...Il faut que le président Affi comprenne que nous sommes allés trop loin et qu'on s'asseye pour discuter », a indiqué celui qui est passé avec la dernière décision d'Affi, du poste de Secrétaire général et Porte-parole du Fpi à celui de 5ème vice-président chargé de la vie du parti.

Pour Akoun Laurent, « aucun camarade ne mérite d'être méprisé ». « Ils ont joué bidé parce qu'on ne peut pas accepter cela », a craché l'ex-député et ancien Directeur de cabinet d'Affi N'Guessan, réclamant un congrès. « Il est à son 4ème mandat. Depuis juillet 2011, il est là », a-t-il informé. Akoun Laurent a reconnu qu'Affi est son président, mais qu'il n'est pas d'accord avec lui. Selon le principal orateur, le leader du parti fondé par Laurent Gbagbo l'a simplement informé qu'il l'enlevait de son poste. Et qu'il n'y a pas eu de discussions. Il ajoutera qu'il lui a exprimé son désaccord.

Sur la question de l'entrée du Fpi au gouvernement, il a fait savoir que seuls le congrès ou la convention, peuvent en décider. « Libérez Gbagbo, c'est libérer toute la Côte d'Ivoire de toute forme de dénomination. Les occidentaux sont forts, mais nous sommes chez nous », a martelé le transfuge du Parti ivoirien des travailleurs (Pit).

Des hommes d'Affi dans la salle

La grande salle de conférence du siège provisoire du Front populaire ivoirien (Fpi) a refusé du monde, hier mardi 15 juillet 2014. Ils sont venus nombreux, militants anonymes comme membres de la direction, pour écouter Akoun Laurent et ses deux co-conférenciers, Alphonse Douati et Tapé Kipré. Dans la salle, on a noté la présence de pro-Affi nouvellement nommés ou renommés dans le Secrétariat général comme Kouakou Krah, Secrétaire national (Sn) chargé de la solidarité, des affaires sociales et administratives, et Franck Anderson Kouassi, Sn chargé de la communication et du marketing politique. A côté d'eux, il y avait des opposants de la ligne de l'actuel président du Fpi. Agoh Marthe, Kety Lansiné Soumahoro, Bamba Massany, Lida Kouassi Moïse, Mady Bouabré, Koné Boubakar, Sery Gboagnon...sont venus pour apporter leur soutien aux conférenciers. Tout comme la quasi-totalité de la salle qui applaudissait à tout rompre quand les orateurs tenaient des propos qu'elle apprécie. La guerre des clans au Fpi est plus que jamais engagée !

Les jours d'Affi sont comptés

En écrivant, la semaine passée, que « quelque chose se prépare contre Affi », nous ne croyions pas si bien dire...De fait, les choses sont allées tellement vite que l'on se demande si l'actuel président du Front populaire ivoirien (Fpi) pourra demeurer à la tête de son parti. Comme si les sorties étaient programmées, on assiste depuis la « décision n° 005-2014/PP/Fpi du 04 juillet 2014, portant réaménagement technique du Secrétariat général du Front populaire ivoirien » à une vague de protestation publique. Simone Gbagbo a démissionné dans un courrier de son poste de 2ème vice-présidence sans portefeuille, se désolidarisant « de cette pratique antidémocratique ». Alphonse Douati a apporté la réplique. Lazare Koffi Koffi a e (...)

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