Justice / Liberté provisoire, arrestation de Don Mello,... : Les vérités de Coulibaly Gnénéma


Coulibaly Gnénéma Mamadou a annoncé l'ouverture de grands procès.
  • Source: L'Inter
  • Date: vend. 04 juil. 2014
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Invité du quotidien ''Le Nouveau Réveil'', dans le cadre de sa rubrique ''Le Fauteuil blanc'', le ministre de la Justice, des Droits de l'Homme et des Libertés publiques, Coulibaly Gnénéma, a fait le point des procédures judiciaires engagées relativement à la crise post-électorale.

Hier jeudi, au siège du confrère, il a révélé les circonstances de l'arrestation, au Cameroun, de l'ex-patron du Bureau national d'études techniques et de développement (Bnedt) sous l'ancien régime, Ahoua Don Mello. Selon lui, la Côte d'Ivoire a émis un mandat d'arrêt international contre cet ancien collaborateur de Laurent Gbagbo et attendait qu'il soit remis aux autorités par les policiers camerounais. Car, au dire du ministre, en théorie et dans ces circonstances, la coopération devait se faire entre la police camerounaise et ivoirienne.

Mais, étant donné qu'il n'y a pas d'accord de coopération judiciaire entre la Côte d'Ivoire et le Cameroun, le ministre Gnénéma dit avoir reçu son homologue camerounais le lendemain, qui l'a rassuré de ce qu'il n'avait pas été informé de cette arrestation. «J'ai reçu le ministre camerounais de la Justice. Comme en Côte d'Ivoire, les policiers ne dépendent pas du ministère de la Justice. Il m'a dit qu'il n'a pas été vite informé. C'est à 3h du matin que Don Mello a été libéré, qui a immédiatement pris l'avion pour quitter le Cameroun», a-t-il soutenu en substance.

Le Garde des Sceaux dit ne pas être lui-même informé de certaines situations. «Nous ne sommes pas toujours informés. Ce sont des dysfonctionnements qui existent toujours partout», a-t-il relevé. Par ailleurs, il est revenu sur le concept de la justice des vainqueurs que relève l'opposition pour accabler le pouvoir en place. A l'en croire, la justice ne poursuit pas une personne par rapport à son appartenance à un camp; allusion faite à la question d'un journaliste qui indiquait que les proches de l'ancien président sont, depuis la fin de la crise post-électorale, les seuls à être arrêtés. Aux yeux du conférencier, il y a lieu de distinguer les personnes prises en flagrant délit de celles mises en cause suite à une dénonciation.

Et le ministre de la Justice de relever la difficulté des magistrats à éplucher le rapport de la Commission nationale d'enquête sur la crise post-électorale. «Il faut faire preuve de patience et de sérénité face à notre justice renaissante», a-t-il appelé, avant de rassurer les Ivoiriens de ce que justice sera rendue à toutes les victimes. D'ailleurs, cela justifie, selon lui, les mises en liberté provisoire des personnes sur lesquelles pèsent des soupçons de crime. Pour le ministre Gnénéma, le faisant, le tribunal veut permettre à ces personnes d'obtenir les moyens pour réparer leur tort. «Quand la justice accorde une liberté provisoire, elle sauvegarde l'intérêt de la victime. Cela n'entame en rien les droits des victimes», a-t-il expliqué.

Le conférencier a donc invité les victimes à ne pas comprendre ces mises en liberté provisoire comme une relaxe, mais plutôt comme une volonté de la justice de protéger leurs intérêts. Toutefois, il a annoncé le jugement, aux assises, de certains personnes en liberté provisoire à la rentrée judiciaire prochaine, c'est-à-dire au mois d'octobre. «Il n'y aura personne qui échappera à la justice. Les grands procès, c'est pour très bientôt. Dès que nous reviendrons (...)

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